Ces chiffres sont issus de la dernière Enquête sur les Forces de Travail réalisée par la SPF Économie. Les résultats tordent le cou au cliché du travailleur wallon peu mobile. Il ressort de cette enquête que les belges les plus mobiles sont les bruxellois. En 2010, 15,2% d’entre eux ont fait la navette vers une autre Région. Pour cette même année, ce taux était de 13,6% en Wallonie et de 9,8% en Flandre. En termes d’emplois, c’était 132.000 wallons qui travaillaient à Bruxelles, contre 239.000 flamands. D’autre part, 40.000 wallons travaillaient en Flandre, contre 27.000 flamands occupés en Wallonie. Les travailleurs wallons semblent donc plus enclins à franchir la frontière linguistique que leurs homologues flamands. Bien entendu, ce phénomène s’explique partiellement par des opportunités d’emplois plus nombreuses en Flandre. Autre fait marquant, le taux de mobilité s’est sensiblement amélioré en Wallonie sur les 20 dernières années (11,9% en 1990 contre 13,6% en 2010). Les travailleurs flamands sont quant à eux proportionnellement moins nombreux à faire la navette qu’il y a 20 ans (10,3% en 1990 contre 9,8% en 2010).
Source: Site web de l'UWE - 16/6/2011
